En clair, au cours des dernières années, ce sont environ 30 % de nos concitoyens qui n’ont pas pu avoir accès au système de santé !
Et cela pose de véritables problèmes en termes d’économie de la santé. Ayant prodigué des soins pendant plus de vingt ans dans le quartier toulousain du Mirail, je suis bien placé pour le savoir : une pathologie primaire qui n’a pas pu être soignée faute de moyens risque fort de déboucher sur une pathologie secondaire qu’il faudra obligatoirement traiter, mais avec un coût nettement plus élevé pour la sécurité sociale ! Même sur le plan économique, le Gouvernement fait fausse route.
Et la comparaison entre le produit attendu d’une telle mesure – 1 milliard d’euros – et celui, bien dérisoire, de votre taxe sur les hauts revenus – 200 millions d’euros – montre clairement que vous avez choisi votre camp, madame la ministre. Vous privilégiez les plus riches, qui ont d’ailleurs les moyens de souscrire à une assurance complémentaire, au détriment des foyers les plus modestes, qui, souvent, ne peuvent pas se faire soigner !
Par conséquent, nous vous demandons la suppression de cet article. Et si vous n’y consentez pas, comptez sur nous pour dénoncer avec force votre politique auprès de nos concitoyens !
Je rappelle pour finir qu’une telle disposition s’ajoute à des déremboursements de médicaments et à des augmentations successives du forfait hospitalier, autant de mesures qui interdisent à un certain nombre de foyers, souvent les plus modestes, d’accéder aux soins dans la cinquième puissance économique mondiale !