Dès lors, arrêtons les dépenses inutiles, les hospitalisations injustifiées et les consultations vaines. Pour cela, les médecins doivent être payés au forfait, comme cela se pratique ailleurs, et s’abonner à une maison médicale. Un plafond doit également être institué, de telle sorte que si l’héliotropisme joue et qu’un médecin a envie de s’installer sur la Côte d’Azur plutôt qu’en Corrèze, il ne touchera pas plus.
Puisque les honoraires ne pourront être augmentés, les actes ne seront plus multipliés, sauf peut-être pour les radiologues, qui réaliseront quelques examens d’imagerie médicale supplémentaires.
De telles mesures auraient un effet tout à fait apaisant sur les dépenses de la sécurité sociale et soulageraient grandement les mutuelles. La réduction des prescriptions fera que l’on pourra de nouveau rembourser des médicaments.
Car on ne rembourse plus les médicaments de confort. Mes chers collègues, je suis médecin. Qu’est-ce qu’un médicament de confort ? Un tel remède de confort pour l’un peut être indispensable pour l’autre. Prenez l’exemple des laxatifs : pour une personne grabataire et alitée, il ne s’agira pas d’un traitement de confort !