Intervention de Jean-Marie Bockel

Réunion du 11 février 2010 à 15h00
Lutte contre les violences de groupes — Article 4 bis

Jean-Marie Bockel, secrétaire d'État :

Madame la présidente, comme je n’ai pas de propension particulière aux logorrhées verbales, je pourrais me contenter de souligner ma totale convergence de vues avec M. le rapporteur, qu’il s’agisse de son analyse juridique ou de ses rappels concernant les missions de la police municipale.

Toutefois, je souhaite répondre à Mme Assassi. Madame la sénatrice, on peut éventuellement avoir, et c’est même légitime dans une démocratie, une réticence de principe à l’égard de la vidéosurveillance.

Mais, en tant qu’élu local, j’ai eu l’occasion d’expérimenter un tel système, à la fois sur l’espace public et dans des propriétés privées, en lien avec les bailleurs et les différents acteurs concernés. Et, sans avoir d’obsession sécuritaire ou de goût particulier pour l’atteinte à la vie privée – le dispositif est extrêmement réglementé et soumis au contrôle du parquet –, j’ai pu constater l’efficacité de la vidéosurveillance en termes de dissuasion ou de constatation de faits. Bien entendu, cela suppose qu’on y ait recours de façon assez large. On peut parfaitement ne pas y recourir, mais si on décide d’y recourir, autant le faire de manière complète.

Après plusieurs années d’expérimentation du dispositif, je suis profondément convaincu que, si la vidéosurveillance ne résout pas tous les problèmes, loin s’en faut – ne prétendons pas le contraire –, elle est tout de même extrêmement utile.

C’est pourquoi le Gouvernement émet un avis défavorable sur ces deux amendements identiques.

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