Monsieur Fauchon, nous serions sécuritaires ? En fait, nous sommes pour la sécurité, ce qui est très différent !
Nous l’avons d’ailleurs prouvé en différentes époques, notamment lorsque M. Joxe a autorisé les appelés du contingent à effectuer leur service militaire dans la police. À l’époque, la ville de Neuilly-sur-Marne accueillait une vingtaine de jeunes adultes.
Puis, nous avons continué. Dernièrement, les communes ont consenti des efforts considérables pour fournir à la police de proximité des vélos, des moyens de communication. Bref, nous avons toujours pensé que la présence d’adultes pouvait être dissuasive et avoir un caractère positif.
Actuellement, vous rencontrez des difficultés dans certains lycées où s’organisent des grèves pour protester contre le manque de surveillants, le manque d’adultes. Je pense au lycée Adolphe-Chérioux ; la grève y dure depuis huit jours maintenant. Chacun le sait, dans cet établissement immense, situé dans un parc de 36 hectares, qui compte onze surveillants pour 1 500 élèves, le minimum n’est assuré ni en ce qui concerne la présence d’adultes ni en ce qui concerne les remplacements.
À force de supprimer des fonctionnaires – 100 000 fonctionnaires de moins, ce n’est pas rien – vous vous trouvez en difficulté. Du coup, vous élaborez des textes extrêmement sécuritaires, comme cette proposition de loi qui vise à prévoir des sanctions extraordinaires. Bref, vous ne vous en sortez pas !
Il serait temps de vous apercevoir que la politique sécuritaire que vous mettez en œuvre n’est pas la bonne, et qu’il convient de calmer le jeu plutôt que de punir, d’éduquer plutôt que de chercher à toujours sanctionner !