Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, quel honneur pour moi de succéder à cette tribune au président et au rapporteur général de la commission des finances !
Tout au long du débat qui s'achève, nous avons beaucoup travaillé.
Au nom du groupe UC-UDF, je commencerai donc mon propos en adressant un grand merci à tous ceux qui ont préparé, accompagné, porté, facilité notre débat.
Nous avons réfléchi ensemble, nous avons débattu dans le respect des meilleures traditions du Sénat, c'est-à-dire en nous écoutant, que ce soit d'un groupe à l'autre ou avec le Gouvernement.
Nous sortons de ce débat avec des idées plus claires sur nombre de sujets. Nous avons même pu aborder presque sereinement des sujets aussi passionnels que l'ISF et la compétitivité du pays, sur lesquels jusqu'ici l'idéologie étouffait trop souvent le pragmatisme. Tant mieux !
Sur ces bases, les choix peuvent être faits en bien meilleure connaissance de cause. Nous pouvons et devons maintenant avancer, et le faire même avec détermination, pour redresser le pays, ce qui exige de profondes réformes.
Toutefois, il faut avancer en écartant les tentations de démagogie qui pourraient nous emporter en ce temps, déjà, de pré-campagne présidentielle. Quelle responsabilité serait en effet la nôtre si nous nous engagions dans cette campagne sans dire toute la vérité et en masquant la gravité de la situation !
« I have a dream », je fais un rêve. Dans ce rêve, les Français sont prêts à comprendre et à suivre ceux qui s'engagent courageusement sur le chemin du redressement.
Alors, réveillons-nous sans briser le rêve ! Notre première responsabilité n'est-elle pas d'entraîner, quoiqu'il en coûte, les Français vers le meilleur avenir possible ?
On a beaucoup parlé de sincérité.