Je reconnais que la tâche n'était pas facile. En annonçant sa « volonté de remettre la France en marche », le Premier ministre reconnaissait qu'il recevait en héritage un pays en panne !
J'ai dénoncé quelques insuffisances graves dans ce budget, et je terminerai par l'emploi, grande priorité annoncée.
Sur le plan de l'emploi, objectivement, le Gouvernement a fait beaucoup... de communication. Et cela continue ! Les annonces en rafale d'expériences localisées et limitées dans le temps ne trompent personne, encore moins les salariés éventuellement concernés.
Bien sûr, les statistiques font apparaître une baisse, mais celle-ci tient à des raisons démographiques et administratives. Concrètement, le nombre de RMIstes augmente de près de 6 % - et les départements vont se trouver devant des difficultés aggravées -, des entreprises ferment, les plans dits « sociaux » se multiplient. En conséquence, il n'y a pas de création d'emplois dans le secteur privé et les derniers résultats de la production industrielle ne portent malheureusement pas à l'optimisme : elle a diminué de 2, 5 % en octobre.
En réalité, les mesures annoncées tendent à l'assistanat déguisé et à la précarité organisée !