Enfin, mesdames, messieurs les sénateurs, mon dernier mot sera pour mes collaborateurs et ceux de la commission des finances du Sénat.
C'est la première fois que j'ai l'honneur de porter un budget complet. L'an dernier, j'étais arrivé au milieu de l'exercice : c'était le 29 novembre 2004, à quinze heures, alors que j'avais été nommé ministre délégué au budget et à la réforme de l'État le jour même à dix heures. Cela crée des souvenirs !
Cette année, j'ai effectué la totalité du parcours. Je tiens donc, en cette période où il est de si bon ton de dire du mal de Bercy - quand on dit « Bercy », on a tout dit...-, à témoigner du professionnalisme de cette administration, même si, comme toutes les autres sans doute, elle a des défauts et des faiblesses.
Mesdames, messieurs les sénateurs, s'il faut de temps en temps, en effet, savoir dire non au ministère des finances, il faut également savoir l'écouter, car son message sur la maîtrise de la dépense publique et sur l'esprit de responsabilité nous engage tous. Il y va de l'avenir de nos enfants et de notre pays. Ce message mérite donc d'être diffusé à chacun de nos compatriotes.
Depuis quatre ans maintenant, nous tentons de faire preuve d'un esprit de réforme et de prendre les décisions courageuses que d'autres avant nous n'ont pas voulu prendre, alors que le taux de croissance était alors bien supérieur.
Le budget pour 2006 mérite, me semble-t-il, d'être regardé de façon un peu différente des autres. Premier à être adopté conformément à la nouvelle constitution budgétaire, il comporte une réforme fiscale ambitieuse, des dépenses tenues, et, nous l'espérons, les premiers fondements du redressement de notre pays.