Madame la secrétaire d'État, le groupe socialiste reconnaît qu’il y a dans votre discours comme dans ce texte des éléments positifs et il a conscience des efforts déployés par M. Cambon pour faire avancer les choses, mais il estime que le résultat est insuffisant.
J’ai été extrêmement étonné de votre réaction tout à l’heure : comme si je n’avais pas le droit d’évoquer l’actualité brûlante ! Votre attitude me laisse d’autant plus perplexe que je partage l’analyse qui est faite dans les documents de campagne de Mme Pécresse : oui, il y a une pénurie de logements ; oui, les loyers ont doublé en dix ans. Je me dois néanmoins de préciser que ce n’est pas tout à fait exact pour ce qui concerne « nos » logements sociaux. Il reste que c’est globalement la réalité en région parisienne.
Lorsque nous vous entendons dire – parce que vous êtes, vous aussi, en campagne électoraleque les classes moyennes sont trop riches pour le parc social et trop pauvres pour le parc privé, nous sommes d’accord avec vous. Je ne comprends donc pas pourquoi vous m’avez agressé de la sorte : mon propos, qui se bornait à faire un constat, aurait dû être largement approuvé.
Bien entendu, nous nous opposons sur les solutions à mettre en œuvre. Mais je me suis bien gardé d’en parler, si ce n’est pour demander au Sénat de doubler la goutte d’eau !