Intervention de Jacques Legendre

Réunion du 20 janvier 2011 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Divulgation des résultats des évaluations de cm2

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, ma question s’adresse à M. le ministre de l’éducation nationale.

Vous avez décidé, monsieur le ministre, de procéder chaque année à une évaluation nationale des acquis en français et en mathématiques des élèves de CM2, une classe charnière avant l’entrée au collège. Les résultats de ces évaluations doivent servir aux enseignants à repérer les difficultés des élèves et à mobiliser en conséquence les ressources nécessaires pour les corriger. Leur collation et leur analyse au niveau national doivent permettre, dans un second temps, d’infléchir la politique éducative afin d’améliorer la performance globale de notre école – c’est nécessaire et souhaitable !

Cependant, ces évaluations sont vivement contestées depuis quelques semaines par des organisations syndicales et des fédérations de parents d’élèves. Qu’un débat puisse s’instaurer sur les modalités de mise en œuvre et sur l’exploitation des résultats des évaluations me semble normal et légitime, mais il est singulier et, pour tout dire, préoccupant que nous en soyons désormais au stade du boycott, voire du sabotage. Le mot est fort, mais comment qualifier autrement la mise en ligne des sujets d’examen ou leur distribution dans des écoles parisiennes, dont la presse s’est fait l’écho ?

Pourtant, les comparaisons internationales, comme le test PISA orchestré par l’OCDE, mais aussi les enquêtes de la Cour des comptes ont souligné, à la fois, un affaissement inquiétant des résultats de nos enfants et la difficile acclimatation d’une culture de l’évaluation au sein du système scolaire.

Monsieur le ministre, pouvez-vous nous rappeler quelles étaient vos intentions lorsque vous lanciez cette campagne d’évaluation, ce que vous en attendez pour assurer la réussite de tous les élèves, et quelle suite vous entendez donner aux initiatives pour le moins fâcheuses qui se sont multipliées ?

Nous ne progresserons pas en entretenant des polémiques ; au contraire, nous devons rechercher, avec la coopération de tous, l’amélioration de la qualité de l’enseignement, car c’est le meilleur service que nous puissions rendre à notre jeunesse et à notre pays !

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