Je parle d'expérience puisque je préside une société anonyme d'HLM qui gère quelque 7 000 logements dans mon département. Je suis celui qui construit le plus dans mon département : entre 200 et 300 logements par an. Pourtant, si vous me donniez les crédits pour bâtir 30 %, 40 % ou 50 % de logements supplémentaires par an, je n'y parviendrais pas, car ma société n'est pas capable d'en construire plus.
Vouloir rattraper en si peu de temps le retard des années antérieures manque, à mon avis, de réalisme. Alors, bien sûr, chacun doit avoir un toit, nous sommes tous d'accord, mais dans un délai raisonnable, en adéquation avec les capacités de tous les acteurs.
C'est la raison pour laquelle je vais me résoudre à suivre la position de notre rapporteur, Bernard Seillier, mais je reste dubitatif quant à notre capacité de satisfaire l'ensemble des besoins dans un délai aussi bref.