Devant cet effondrement des recettes, nous devons nous concentrer sur la maîtrise de la dépense. À cet égard, nous voulons saluer les efforts pour contenir la dépense publique.
Je ne pense pas aux 5 milliards de charges financières qui ont pu être économisés. Cette économie ne résulte pas d’une action particulière, si ce n’est le travail remarquable de l’Agence France Trésor. C’est un fait. Nous pouvons certes nous en réjouir, mais il n’y a pas lieu de nous en féliciter.
Je pense en revanche aux efforts réels qui sont entrepris pour contenir nos dépenses de fonctionnement. Il faut bien évidemment poursuivre ces actions et, de façon ciblée, aller plus loin. Toutefois, mes chers collègues, cela ne suffira pas !
Au cours de la discussion générale du projet de loi de finances pour 2010, je m’étais permis d’évoquer la façon dont le Canada a assaini ses finances publiques voilà maintenant quelques années. Sans y revenir, permettez-moi de tirer de cette expérience étrangère un enseignement très simple : pour redresser notre situation budgétaire, il faut bien évidemment réduire nos dépenses, mais aussi stabiliser nos recettes.
Cela paraît très simple, assez clair, et pourtant, cette année encore, nous avons emprunté une autre voie. Nous avons diminué des recettes fiscales importantes, par exemple en abaissant le taux de TVA dans la restauration. Nous n’avons pas gagé à due concurrence toutes les dépenses fiscales qui ont été initiées, alors qu’un engagement avait été pris en ce sens. Mes chers collègues, l’insoutenable légèreté de notre dette publique ne durera pas. Dès l’an prochain, les taux d’intérêt repartiront à la hausse, …