Intervention de Michèle André

Réunion du 17 décembre 2009 à 15h00
Loi de finances rectificative pour 2009 — Articles additionnels avant l'article 11

Photo de Michèle AndréMichèle André :

C’est un sujet difficile, mais je voudrais vous parler ici de mon expérience professionnelle.

J’ai dirigé un établissement pour enfants handicapés auditifs. Tous les professionnels dans ces métiers savent que certains types de handicaps ne permettent pas de travailler dans certains domaines. Par exemple, un adulte sourd ne peut travailler à l’accueil du public parce que son expression est difficile.

Dans les standards de nos mairies, nous avons eu à cœur de faire embaucher des personnes mal voyantes parce qu’elles pouvaient tout à fait s’exprimer, mais elles ne pouvaient pas conduire un véhicule automobile.

Dans les SDIS, l’un des critères majeurs de recrutement des sapeurs-pompiers, c’est l’aptitude physique. Lorsque les sapeurs-pompiers ont un accident grave, que ce soit au feu ou lors des déplacements, nous savons bien qu’ils ne peuvent plus travailler dans le service opérationnel. Ils ne monteront pas à la grande échelle, ils ne pourront plus faire certains soutiens. On les affecte souvent dans des services un peu différents, comme les services administratifs, techniques ou de soutien aux personnes.

Cela pose déjà des difficultés et l’on comprend pourquoi les marins-pompiers de Marseille ou les sapeurs-pompiers de Paris, qui sont des militaires, échappent à cette règle.

Mais les sapeurs-pompiers dans les SDIS de nos départements ont exactement la même obligation de capacité physique : monter en haut de la grande échelle pour sauver une personne, porter du matériel lourd pour entrer dans un milieu hostile ou difficile. Nous savons bien que l’aptitude physique est à la base de leur métier.

Monsieur le ministre, il faut étudier la question et ce n’est pas méconnaître le problème du handicap que d’exprimer une telle demande.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion