Vous êtes à la tête d'un ministère exceptionnel, et nous avons beaucoup de chance de vous avoir comme ministre.
Vos débuts n'ont pas été faciles : avoir la charge, quelques jours seulement après votre arrivée au ministère, de rédiger un projet de loi de réforme de l'université n'était pas chose aisée, même si vos études et votre expérience parlementaire vous y préparaient. Vous vous en êtes particulièrement bien sortie, alors même que ce texte constituait une préoccupation personnelle du Chef de l'Etat. Ce dernier a d'ailleurs apporté sa contribution au projet de loi, ce qui a retardé de huit jours son dépôt sur le bureau du Sénat. Mais cette contribution a été utile puisqu'elle a permis de faire évoluer le projet. La concertation engagée par Nicolas Sarkozy a en effet donné d'excellents résultats.
Nous avons apprécié, madame la ministre, votre compétence, votre enthousiasme - quelquefois un peu débordant - et, surtout, votre dynamisme. En effet, tenir un tel dossier aussi longtemps et dans ces circonstances n'était pas une tâche facile, et vous y êtes cependant parvenue.
Monsieur le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, je me réjouis que, ayant surmonté les conditions difficiles qui nous étaient imposées mais que nous avons volontiers acceptées, nous arrivions au terme de cette discussion.
Je tiens à remercier nos collègues de la commission des affaires culturelles pour leurs contributions foisonnantes, même si nous ne partageons pas toujours les analyses de nos collègues du groupe CRC et du groupe socialiste, voire du groupe UC-UDF. Quelques manifestations diverses ont même été observées au sein de l'UMP.
Néanmoins, chacun a apporté avec talent sa contribution, et c'est essentiel. Nous avons étudié, dans des circonstances particulièrement difficiles, dans la hâte mais toujours avec sérieux, 200 amendements, dont 47 émanaient de la commission.
Sur ces 200 amendements, 80 ont été adoptés, parfois avec quelques difficultés, et ont enrichi incontestablement ce texte. C'est ainsi que le Parlement doit jouer son rôle par rapport au Gouvernement.
Madame la ministre, nous vous confions ce projet de loi, qui va désormais être transmis à l'Assemblée nationale. Et nous espérons, lors de la réunion de la commission mixte paritaire, « retrouver nos petits », si vous me permettez cette expression ; ce serait en effet pour nous un crève-coeur d'avoir travaillé en pure perte.
Je veux remercier à mon tour MM. les rapporteurs et dire à Philippe Adnot, rapporteur pour avis de la commission des finances, combien j'ai apprécié de travailler à nouveau avec lui. Il a collaboré de façon très étroite avec Jean-Léonce Dupont, qui est un habitué de ce type de dossier puisqu'il rapporte le budget de l'enseignement supérieur. Leur coopération franche, loyale et complémentaire a parfaitement fonctionné.
Je tiens enfin à remercier l'ensemble de nos collaborateurs, qui nous assistent dans notre tâche.
Cette loi va nous permettre de rénover l'université. Nous souhaitons que celle-ci tende vers l'excellence et que la France retrouve dans ce domaine le rayonnement qu'elle mérite. Ce texte prévoit la mise en place d'instruments et de moyens tout à fait essentiels, dont vous nous avez indiqué quelques éléments. Je me réjouis donc du travail accompli ensemble.
Madame la ministre, je conclurai de façon quelque peu inhabituelle, en anticipant sur un événement qui vous concerne directement : vous êtes née un 14 juillet, à minuit, et je vous souhaite donc un excellent anniversaire !.)