Intervention de Bernard Laporte

Réunion du 12 mai 2009 à 9h30
Questions orales — Formation des infirmiers et infirmières

Bernard Laporte, secrétaire d'État chargé des sports :

Monsieur le sénateur, vous avez appelé l’attention de Roselyne Bachelot-Narquin sur le programme des études conduisant à la profession d’infirmier et d’infirmière.

Cette profession est au cœur de notre système de santé. La confiance que nos concitoyens lui témoignent, le dévouement et le professionnalisme des infirmiers appellent une juste reconnaissance des compétences liées à l’exercice de leurs missions. Cela commence par la reconnaissance de leur formation initiale.

Ainsi, la ministre attend de leur programme de formation qu’il valorise les infirmiers et les prépare mieux encore qu’aujourd’hui aux défis de demain, c'est-à-dire au vieillissement de la population et à la prise en charge des pathologies chroniques. C’est pourquoi l’élaboration du nouveau programme des études conduisant à la profession d’infirmier a fait l’objet d’une très large concertation avec l’ensemble des représentants de la profession et des étudiants.

Cette concertation, également menée avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, ainsi qu’avec la conférence des présidents d’universités, a abouti à un programme d’études fondé, pour la première fois en France, sur l’élaboration d’un référentiel des compétences. C’est sur cette base qu’a été conçu le référentiel de formation dont il est aujourd’hui question et qui répond aux attentes des infirmiers.

De plus, et conformément à l’engagement du Gouvernement d’intégrer la formation des infirmiers au cursus européen licence-master-doctorat, ce nouveau programme sera reconnu par l’université.

Le diplôme d’État d’infirmier, fondé sur cette formation rénovée, sera reconnu au grade de licence dès 2012. Il s’agit là d’une avancée historique pour cette profession. Grâce à cette intégration universitaire, les infirmiers de demain pourront se spécialiser et combler le manque de professionnels situés entre les soignants et les médecins que connaît notre système de soins.

Dans cette perspective, le niveau de la formation a été amélioré, notamment en renforçant les matières scientifiques et en axant beaucoup plus sur la clinique le contenu des programmes.

De surcroît, pour répondre aux critères du cursus LMD, l’organisation du diplôme sera fondée sur la notion de crédit européen, qui tient compte de l’ensemble de la charge de travail de l’étudiant, y compris le travail qu’il réalise chez lui. Il ne s’agit donc pas tant de faire travailler les étudiants chez eux plus qu’aujourd’hui que de comptabiliser les heures de travail personnel qu’ils effectuent déjà. La nouvelle maquette répond ainsi aux exigences des directives européennes en la matière.

Par ailleurs, conformément à la demande des professionnels et des étudiants, la durée de chacun des stages cliniques a été augmentée afin de renforcer l’apprentissage auprès des malades, indispensable dans une formation professionnelle.

Enfin, la durée prévue pour les soins relationnels, les soins éducatifs et préventifs, ainsi que les soins palliatifs, n’a jamais été aussi élevée.

Il n’y a donc pas d’ambiguïté sur le fait que ce nouveau programme répond bien à la demande des professionnels et des étudiants infirmiers, qui pourront ainsi envisager de poursuivre leur cursus en master, voire en doctorat. J’en veux pour preuve le fait que ce nouveau programme de formation a fait l’objet, le mois dernier, d’un vote très largement majoritaire au sein du Haut Conseil des professions paramédicales.

In fine, c’est surtout aux besoins des usagers que répondra ce nouveau programme de formation, en mettant à disposition du système de soins des infirmiers mieux formés, plus autonomes et en mesure de poursuivre leur formation à l’université tout au long de leur vie.

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