Intervention de Roselyne Bachelot-Narquin

Réunion du 12 mai 2009 à 16h00
Réforme de l'hôpital — Discussion générale

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre :

Les programmes d’éducation thérapeutique du patient doivent trouver toute leur place dans le parcours de soins des malades. Cette mesure consacre le franchissement d’une nouvelle étape dans la relation du patient et de son entourage avec les professionnels de santé et les associations de malades.

Certes, de nombreuses initiatives existent d’ores et déjà sur le terrain. Nous devons nous en inspirer, les structurer et assurer leur développement dans des conditions permettant de fournir à la fois qualité et proximité.

Pour offrir à nos concitoyens une prévention réellement efficace, nous devons aussi agir en amont, avant l’apparition de la maladie.

Le tabac et l’alcool ont clairement été identifiés comme facteurs de risques. Nous savons qu’il s’agit là des premières causes de mortalité évitable. En particulier, il est impératif de protéger les plus jeunes, qui sont aussi les plus vulnérables. La consommation d’alcool chez les jeunes est, en effet, en constante augmentation.

Par ailleurs, nous sommes aujourd’hui confrontés à un changement radical des modes de consommation, avec une hausse importante des ivresses alcooliques. La proportion de jeunes hospitalisés pour ivresse aiguë a bondi de 50 % chez les 15-24 ans entre 2003 et 2007.

Mesdames, messieurs les sénateurs, vous savez le lourd tribut que les jeunes continuent de payer sur les routes. Les 15–24 ans représentent 12, 6 % de la population, mais 25, 6 % des personnes tuées sur la route en 2007. Chaque semaine, en France, 25 jeunes perdent la vie dans un accident de la route, ce qui représente 41 % des causes de décès chez les garçons de 15 à 19 ans.

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