Cet amendement a pour objet de mettre l'accent sur un élément d'insécurité sociale que représentent la spéculation foncière et, surtout, l'augmentation des loyers dans des conditions qui ne sont pas compatibles avec les ressources d'un certain nombre de nos concitoyens.
Pour cela, il est sans aucun doute nécessaire, et vous y avez songé dans le projet de loi, de rassurer les propriétaires, les bailleurs privés. Encore faut-il que le mécanisme d'incitation soit suffisamment attractif pour être efficace.
Devant la hausse vertigineuse des loyers dans quelques grandes villes ou dans quelques régions spécifiques - la région Languedoc-Roussillon dont je suis l'élu connaît cette situation -, ne serait-il pas nécessaire, symboliquement, d'instaurer un moratoire de cinq ans - cette durée est indicative -, le temps que le marché immobilier retrouve son équilibre et que les relations entre bailleurs et locataires accèdent à un minimum de régularité et de sérénité ?