Pour ma part, je considère que la place de ces panneaux se situe sur les bâtiments, qu’ils soient industriels, agricoles ou qu’ils appartiennent à des particuliers. De ce point de vue, il existe encore un champ de développement extraordinaire. Je ferai d’ailleurs quelques propositions techniques pour favoriser le développement du photovoltaïque sur les habitations privées tout simplement dans un souci de production décentralisée de l’énergie.
Cela étant, la question qui nous est posée à l’instant est celle de l’usage des terres agricoles. Nous avons eu un débat un peu difficile à propos des agrocarburants, je n’y reviens pas, mais la problématique est finalement la même, celle de la compétition entre l’usage des terres pour nourrir les hommes ou leur usage pour faire autre chose. J’ai envie de dire que si la bombe climatique est un enjeu planétaire, la production de nourriture est elle aussi un enjeu planétaire.
J’ai entendu que nous serions déjà en surproduction. Mais je crois que la question ne se pose pas aujourd’hui de cette manière. La France a effectivement développé une capacité de produire des céréales pour nourrir une partie du monde, mais nous sommes extrêmement déficitaires en protéines. Ni la France ni l’Europe n’appliquent le bon vieux principe de la souveraineté alimentaire.
J’ai envie de dire, pour conclure, que les terres valorisables en agriculture doivent être sanctuarisées. De ce point de vue, l’amendement présenté par M. Serge Larcher me convient, car il pose une première précaution par rapport à l’enjeu qui est de nourrir la planète.