Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, l'examen des crédits de la mission « Outre-mer » est l'occasion, chaque année, pour les parlementaires de ces lointaines contrées, de faire le point sur les difficultés que rencontrent les collectivités dont ils sont les élus. Aussi ne dérogerai-je pas à cette tradition, après avoir remercié l'ensemble de nos rapporteurs, qui nous ont apporté une vue d'ensemble tout à fait nécessaire.
Dans le cadre de ce premier exercice où la LOLF est appliquée, je suis particulièrement sensible à la démarche de la commission des lois et à celle de son rapporteur pour avis, Christian Cointat, qui, bien qu'il présente désormais un avis unique, a cependant souhaité y maintenir une approche différenciée, consacrant un chapitre aux DOM et un autre aux collectivités d'outre-mer, la Nouvelle-Calédonie et les Terres australes et antarctiques françaises. En effet, s'il est vrai que l'outre-mer, dans son ensemble, souffre de l'insularité et de l'éloignement de la métropole, ses problématiques demeurent cependant assez distinctes.
Dans le contexte budgétaire qui est celui de la France, je tiens à remercier M. le ministre François Baroin et à saluer son efficacité : grâce à lui, nous ne voyons pas les moyens de l'outre-mer tomber en chute libre. Je souhaite aussi remercier le Parlement tout entier de sa compréhension et de son effort pour une plus grande et plus juste solidarité nationale.
Je me réjouis de la reconduction, dans la mission « Outre-mer », de différentes mesures d'aide à l'emploi et à la formation en faveur de ma collectivité, comme la prime à l'emploi mise en place par la loi de programme pour l'outremer de 2003, la formation individualisée en mobilité, le programme « 40 cadres » et les actions de formation professionnelle, sans oublier les mesures qui concernent la mobilité au bénéfice des étudiants et des demandeurs d'emplois ainsi que la continuité territoriale. Nous aurions souhaité une augmentation de ces moyens dans le projet de loi de finances pour 2006, mais je ne perds pas l'espoir que le prochain budget en tiendra compte.
En ce qui concerne la santé, le ministère de l'outre-mer recouvrera la maîtrise du secteur dès le 1er janvier 2006. L'agence de santé du territoire se trouve dans une situation de déficit permanent, et l'arbitrage défavorable rendu par Bercy n'est pas pour arranger les choses ; c'est un euphémisme !