Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le débat de ce soir revêt, chacun en est conscient, une solennité particulière au moment où notre pays affronte une crise sans précédent.
Les causes, que vous avez rappelées, monsieur le ministre, en sont malheureusement connues. Elles tiennent à la dérégulation apparue aux États-Unis, à un capitalisme exubérant et, sans doute, à l’effet de taux d’intérêt particulièrement bas depuis le 11 septembre 2001 qui ont déclenché une folle inflation des biens immobiliers comme des valeurs mobilières. Cette crise tient sans doute aussi à la cupidité d’un certain nombre d’opérateurs : c’était l’« overdose » de crédits.
On a cru un moment que cette crise, née aux États-Unis au cours de l’été 2007, resterait américaine.