Cette crise de confiance dépasse désormais la sphère financière et pèse sur l’ensemble de l’économie mondiale, comme l’attestent les derniers indicateurs macroéconomiques et l’effondrement en Bourse des cours des actions d’entreprises réputées jusqu’à ce jour solides.
Face à cette crise de confiance, chacun doit prendre ses responsabilités. Le Président de la République et le Gouvernement ont pris les leurs, sur le plan national comme sur les plans européen et international, pour tenter de restaurer la confiance des marchés. Le groupe UMP du Sénat soutient les mesures qu’ils ont arrêtées pour secourir les établissements financiers en difficulté, pour prévenir un risque systémique et pour protéger les épargnants et les contribuables.
Sous l’impulsion de la France, l’Europe a amorcé une stratégie concertée, comme l’attestent la convocation des quatre puissances européennes membres du G8 samedi dernier à Paris et, hier, la déclaration commune des vingt-sept dirigeants de l’Union européenne et la réunion du conseil Écofin.
Nous saluons aussi la rapidité de la réaction de la France pour soutenir l’investissement de ses PME menacées par les risques d’assèchement du crédit. Vous venez de le confirmer, monsieur le ministre, plus de 20 milliards d’euros de ressources supplémentaires seront dégagés sous quinze jours pour assurer leur financement.
Le soutien du secteur du logement paraît également judicieux, car, faute de certitude sur les ventes, ce secteur est aujourd’hui paralysé par l’arrêt de nombreuses mises en chantier. Ce soutien permettra de sauvegarder des milliers d’emplois.
Bien sûr, ne nous le cachons pas, tout cela aura un coût pour la collectivité publique, même si ce dernier n’est pas nécessairement budgétaire, du moins dans un premier temps. Mais ne rien faire aurait été bien plus coûteux.
Nous devons nous féliciter d’avoir un Président de la République et un Gouvernement qui n’hésitent pas à prendre leurs responsabilités, et ce avec courage, célérité et pragmatisme.