Nous avons vécu en quelque sorte un paradoxe : alors qu’avec le scandale du Mediator nous avons pris conscience de la nécessité de traiter d’urgence la question de la sécurité sanitaire du médicament, comme le réclamaient de nombreux rapports de grande qualité venant tant de l'Assemblée nationale que du Sénat, nous avons finalement regretté les délais restreints et donc la précipitation dans lesquels nous avons été obligés d’examiner le présent texte. Je tiens d’ailleurs à saluer la commission des affaires sociales qui a dû travailler dans de telles conditions et à remercier son rapporteur.
Pour ma part, je me félicite des avancées qui ont été réalisées tant en commission qu’en séance publique. Cependant, il reste un certain nombre de sujets pour lesquels notre travail collectif n’est pas achevé.
Je pense, tout d’abord, à l’expertise clinique, que nous avons peu évoquée, mais qui est fondamentale. À ce titre, elle doit rester imperméable à tout lobbying commercial. N’enterrons pas ce sujet, qui est tout à fait essentiel pour assurer la qualité de la prise en charge de nos concitoyens.
Par ailleurs, je me réjouis que l’agence, qui a désormais une nouvelle dénomination, puisse, grâce aux mesures qui ont été mises en place à cette fin, prendre en compte la question des dispositifs médicaux.
J’ai porté une grande attention aux propos de notre collègue sur la radiologie. Des progrès importants et très rapides ont été effectivement observés en radiologie et en radiothérapie avec l’apparition de nouvelles techniques ; aussi, nous devrons être très vigilants pour que les dispositifs législatifs accompagnent véritablement le progrès technique et clinique.
Nous avons également ouvert le dossier des visiteurs médicaux. Nous devons nous attacher à trouver une solution efficace, qui soit aussi humaine, pour le devenir de cette profession.
Enfin, il ne faudra pas oublier de traiter un sujet, ô combien fondamental puisqu’il permet de garantir le bien-être et la bonne santé de nos concitoyens : je veux parler de la formation médicale initiale et, peut-être plus encore, de la formation médicale continue, véritable serpent de mer de nos débats.
Sous le bénéfice de ces observations, je voterai avec plaisir ce projet de loi.