Madame la sénatrice, comme vous nous y invitez fort justement, en la matière, nous passons des paroles aux actes.
Ce matin, sur l’initiative de l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, j’ai reçu une large délégation composée d’élus locaux de toutes sensibilités politiques et de représentants des syndicats – je salue ici leur sens des responsabilités – afin de faire le point sur ce dossier.
Je leur ai confirmé ce que j’avais déclaré d’emblée, à savoir que le plan de compétitivité qui a été présenté par le groupe Montupet en juillet dernier n’est acceptable ni sur le fond ni sur la forme.
Je leur ai aussi confirmé que, avec Xavier Bertrand, nous avions décidé d’engager la mise en place d’une médiation dès la réouverture du site, à la fin de la période des congés.
Avant d’en venir aux décisions qui ont été prises ce matin, permettez-moi de rappeler les faits.
Le 20 octobre dernier, le tribunal de commerce de Nanterre a décidé la mise en redressement judiciaire du site afin d’assurer la poursuite de l’activité. Une administratrice judiciaire a été désignée et elle se mobilise pour permettre au plus vite la reprise de la production. Son travail a été salué, ce matin, par tous les délégués.
Afin de redonner un avenir industriel à la Fonderie du Poitou Aluminium, nous avons annoncé ce matin un plan d’action précis.
Tout d’abord, en ce qui concerne l’aspect industriel et la compétitivité, nous avons demandé qu’un audit industriel du site soit réalisé dans un délai extrêmement court – dix jours –, qui a commencé à courir lundi.
Ensuite, nous avons demandé au Comité interministériel de restructuration industriel, le CIRI, de rechercher pour la Fonderie du Poitou un repreneur solide, présentant un vrai projet industriel. À ma demande, le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles étudiera, avec le CIRI, la constitution d’un nouveau tour de table.
Enfin et surtout, Renault, par la voix de son président-directeur général, s’est engagé cette nuit même – M. Carlos Ghosn se trouvait en effet au Japon et nous avons négocié par téléphone – à maintenir ses approvisionnements à la Fonderie du Poitou, ce qui assurera un plan de charge au candidat à la reprise du site. Ce matin, tous les élus et les syndicats ont salué cette bonne nouvelle.