Monsieur le président, avec votre autorisation, je veux saluer les syndicalistes de la Fonderie du Poitou que j’aperçois dans la tribune du public puisque je les ai mentionnés tout à l'heure, en répondant à la première question.
Madame la sénatrice, vous avez raison : l’industrie automobile traverse actuellement des turbulences, que nous espérons temporaires, et le groupe PSA a effectivement annoncé hier un plan d’économies.
Il faut cependant, dans le diagnostic, raison garder : le groupe PSA produit et investit deux fois plus en France qu’il n’y vend de voitures. Le ratio demeure donc, pour ce qui concerne ce groupe, extrêmement favorable à l’industrie automobile française.
Le président Philippe Varin a confirmé qu’aucun plan de licenciements ou de départs volontaires n’était envisagé à ce jour. Nous lui avons demandé très clairement de ne pas fragiliser les sous-traitants français. Nous disposons pour cela du soutien du Fonds de modernisation des équipementiers automobiles, notamment, afin d’accompagner de façon approfondie l’ensemble des salariés concernés, puisque les mesures touchent, vous le savez, particulièrement les intérimaires.
Pour ce qui concerne la pérennité de Sevelnord, les décisions annoncées hier n’auront pas de conséquences directes : la fin, en 2017, du partenariat entre Fiat et PSA – c’est la prochaine échéance – ne concerne que l’un des cinq produits fabriqués sur le site, la Fiat Scudo, qui représente 20 % de l’activité.
Donc, si l’on sait en 2011 que 20 % de l’activité cessera en 2017, cela laisse largement le temps nécessaire pour étudier le problème et se retourner.
Toutefois, comme nous souhaitons anticiper les conséquences de cette décision et protéger au mieux les emplois des 2 800 salariés du site, nous avons demandé à PSA, qui l’a accepté, de participer à une cellule de suivi et d’anticipation industrielle qui réunit les syndicats, les élus et le groupe PSA, sous l’égide du préfet du Nord. Sa mission est très claire : examiner la façon dont les collectivités publiques, avec PSA, peuvent favoriser l’affectation de nouveaux modèles sur le site de Sevelnord.
Madame la sénatrice, vous savez qu’une telle mobilisation peut porter ses fruits puisque vous avez personnellement contribué à localiser à Valenciennes la production de la Toyota Yaris.
Cette cellule de suivi et d’anticipation que nous avons créée pour Sevelnord se réunira avant la fin du mois de novembre.
L’ensemble des moyens dont dispose l’État en termes de soutien à l’innovation, de primes à l’aménagement du territoire et d’aides à la réindustrialisation sont et seront mobilisés pour assurer l’avenir de Sevelnord.