Monsieur le président, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mesdames, messieurs les sénateurs, permettez-moi d’évoquer quelques éléments qui permettront de compléter mon propos liminaire, tout en apportant les éclairages supplémentaires que vous avez souhaités, dans vos interventions respectives.
Monsieur le rapporteur général, vous m’avez notamment interrogé, s’agissant des modalités du soutien à l’Irlande, sur la garantie de l’État. Je rappelle que, pour un montant compris entre 4 milliards d’euros et 5 milliards d’euros, cette garantie porte uniquement sur les emprunts qui seront émis par le Fonds européen de stabilité financière, soit 17, 7 milliards d’euros sur les 85 milliards d’euros.
Le Fonds devrait émettre dans le courant du mois de janvier. Auparavant, les États seront invités à engager leur garantie via un titre de garantie qui sera remis aux investisseurs. C’est alors que Mme la ministre de l’économie, Christine Lagarde, apportera au Parlement toutes les informations utiles, conformément à ce qui est prévu par la troisième loi de finances rectificative pour 2010, texte que vous avez examiné avant l’été.
Le plan de soutien à l’Irlande s’inscrit lui-même dans un plan d’ajustement très rigoureux, préparé en toute indépendance par la Commission européenne et le FMI, en lien avec la BCE. Tous les acteurs sont donc à la manœuvre.
Ce plan est loin d’être un chèque en blanc. Vous ne pouvez pas dire qu’aucune contrepartie n’a été demandée à l’Irlande ! Il n’est que de constater la dureté des dispositifs contenus dans ce qu’il faut bien qualifier de plan d’austérité – il est susceptible de pousser au départ une partie de la jeunesse irlandaise -, …