Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames messieurs les ministres, mes chers collègues, le sommet de Deauville, qui commence aujourd’hui, est la première réunion du G8 depuis le début du « printemps arabe » et le tragique accident survenu le 11 mars dans la centrale de Fukushima, au Japon.
Dans ce monde bousculé, la situation délicate d’un certain nombre de pays de la zone euro et celle des États-Unis mettent en question notre capacité à faire face, collectivement, aux conséquences de la crise de la dette.
Malgré une orientation et des choix politiques courageux, la France n’échappe pas à la fébrilité et à l’anxiété des marchés.
Les défis auxquels sont confrontés cette année les dirigeants du G8 sont lourds de sens et appellent donc des réponses ambitieuses.
Par leur ampleur, leur force symbolique et les enjeux géopolitiques qu’elles contribuent à refaçonner, les révoltes arabes sont imposées en haut de l’agenda.
Cette réunion sera l’occasion pour les dirigeants du G8 de réaffirmer leur soutien aux transitions démocratiques à l’œuvre tant en Égypte qu’en Tunisie.
Les dirigeants du G8 devront également s’entendre sur des pistes de sortie de crise pour la Libye et la Syrie, des pays où la contestation populaire se heurte à une violente répression.
La démocratisation a un coût, et cet aspect devrait être également abordé. S’il ne semble pas être question pour Paris et Berlin de faire de Deauville une « conférence des donateurs », le sommet devrait coïncider avec des allégements de dette ou des aides à l’investissement.
De même, la crise du nucléaire au Japon devrait être l’un des axes de discussion de ce sommet.
Pouvez-vous nous indiquer, monsieur le Premier ministre, dans quel état d’esprit et selon quelle logique le Gouvernement aborde le sommet du G8 de Deauville ?