À ce jour, quarante-deux départements sont en situation de sécheresse déclarée, soit une moitié du territoire. Ce phénomène climatique constitue une nouvelle épreuve pour les agriculteurs, après celle qu’ils ont vécue en 2009.
Pour les éleveurs, nous pouvons déjà parler de crise. En Franche-Comté, la « grange à foin de la France », ils n’ont quasiment plus de stock de fourrage. Il faut dire qu’à la faible quantité d’herbe disponible au pâturage s’ajoutent les dégâts des campagnols qui, dans certaines communes, ont ravagé la quasi-totalité des prairies ! Dans d’autres points du territoire, la situation est tout aussi dramatique : certains éleveurs sont obligés d’abattre une partie de leur cheptel pour être en mesure de nourrir l’autre partie.
En ce qui concerne les grandes cultures, l’inquiétude est moindre, mais déjà palpable. Par exemple, dans le Jura, les pertes pourraient atteindre les deux tiers des rendements habituellement constatés.
Cette sécheresse est donc non seulement une calamité économique, mais aussi et surtout un drame humain, notamment pour les jeunes agriculteurs.
Certes, le Gouvernement se mobilise pour trouver des solutions : les mesures annoncées vont dans le bon sens, mais il faut aller plus loin.
À cet égard, que comptez-vous faire pour éviter une spéculation sur la paille et le fourrage ?