Madame le ministre, le rapport annuel de performances révèle que l'action engagée depuis 2002 par votre ministère pour garantir la sécurité des personnes et des biens, non seulement s'est poursuivie, mais a été amplifiée en 2006, ce dont je me félicite.
Les résultats sont incontestables. Pour la cinquième année consécutive, la délinquance, et particulièrement la délinquance de voie publique, a reculé en zone de police nationale, portant la baisse cumulée depuis 2002, respectivement à 9, 2 % et à 24, 6 %.
Ces résultats, qui soulignent la performance opérationnelle de la police nationale, sont également très positifs pour ce qui concerne la lutte contre l'immigration clandestine et contre l'insécurité routière.
Je souhaite également saluer la priorité donnée à la lutte contre les violences urbaines et à la prise en charge des victimes.
Ces résultats, enregistrés en 2006, sont la conséquence d'une activité soutenue des services, rendue possible grâce aux moyens nouveaux donnés par la LOPSI, en termes, notamment, de recrutement de fonctionnaires supplémentaires, de mise à niveau des moyens immobiliers et d'achèvement des grands programmes d'équipement. Ces réalisations témoignent du respect intégral de la loi de programmation votée en 2002.
La sécurité est le fondement de toute vie sociale et la garantie de l'exercice démocratique des droits et des libertés. Dans tous les domaines, une véritable culture de la performance a été développée, au service des Français, en rétablissant le droit à la sécurité et en faisant reculer le sentiment de peur dans notre pays.
Les engagements pris par votre prédécesseur, madame le ministre, ont été tenus. N'en doutons pas, c'est en partie grâce à ces résultats que Nicolas Sarkozy a reçu une si large adhésion de la majorité des Français, qui l'a conduit à la plus haute responsabilité de l'État.
Nous sommes nombreux, dans cet hémicycle, à vous faire confiance pour poursuivre cette politique et en améliorer encore les résultats.
Les effectifs doivent être maintenus à un niveau qui réponde à l'attente de la population, en termes tant de rapidité d'intervention que de qualité d'écoute des victimes.
Nous connaissons les contraintes budgétaires actuelles. Cependant, les programmes de réhabilitation et de rénovation des commissariats et des antennes de police doivent être impérativement poursuivis. Il en va, certes, de l'image de la police nationale, mais il s'agit aussi de permettre aux fonctionnaires de travailler dans des conditions optimales.
Comme Christian Demuynck l'a fait pour la Seine-Saint-Denis, je citerai quelques exemples pris dans le département dont je suis l'élu, le Val-de-Marne.
Un certain nombre de structures méritent d'être prises en considération, comme le commissariat de Vitry, dont vous avez visité, notamment, les locaux de garde à vue, peu de temps après votre prise de fonction.
Vous devrez également, madame le ministre, préciser le calendrier budgétaire des restructurations des commissariats de Choisy-le-Roi, Villeneuve-Saint-Georges, Maisons-Alfort et Nogent-sur-Marne, circonscriptions très importantes en matière de sécurité. Je tiens également à souligner les problèmes d'investissement que pose le cantonnement des CRS de Pondorly.
Quelles assurances, madame le ministre, pouvez-vous nous donner sur ce sujet ? Quelles sont les priorités du Gouvernement en matière d'investissements ?
Par ailleurs, pour mener à bien leurs missions, notamment dans les zones réputées sensibles, les forces de sécurité publique doivent disposer de personnels expérimentés, connaissant bien la population et le terrain. Or on constate trop souvent la présence, dans ces zones difficiles, de personnels jeunes et, parfois, récemment sortis de l'école.
Quelles mesures, madame le ministre, envisagez-vous de mettre en oeuvre pour remédier à cette situation ?
Enfin, la prévention de la délinquance est au coeur de nos préoccupations et nous savons combien la présence policière sur le terrain est dissuasive.