La France connaîtrait une croissance de 5 % au lieu de la récession assortie d’un taux d’inflation de 3 %, le chômage serait en baisse au lieu de repartir à la hausse, et probablement de manière durable, le système financier français ne serait pas sous perfusion que le Gouvernement et sa majorité ne se montreraient pas moins triomphants : péremptoires hier sur la justesse de leurs politiques, péremptoires aujourd’hui sur celle de l’antidote, mais condescendants toujours avec ceux qui n’en saisissent pas bien les subtilités.
L’intervention massive de l’État dans la sphère financière est expliquée avec la même assurance que la nécessaire obsolescence du même État dans d’autres sphères. Et, bien sûr, ce sont toujours des opérations « gagnant-gagnant », à coût zéro – à la location du pacemaker près, pour reprendre l’image utilisée hier par Philippe Marini dans cet hémicycle.
Vous comprendrez que les Français aient un peu de mal à suivre et que, s’ils ne doutent pas d’être rasés, ils ne croient pas que ce sera gratis !