Monsieur le Premier ministre, la valeur ajoutée du Sénat est indéniable. Elle nous permettra de contribuer à l’élaboration des futurs textes législatifs et d’être au rendez-vous que nous proposeront les membres de votre gouvernement.
La culture du Sénat, tenez-en compte, s’articule autour de trois idées simples très largement partagées.
La première est l’équilibre des finances publiques, et M. Arthuis ne me contredira pas en cet instant.
Plus gravement, la deuxième idée tient au souci des libertés individuelles. L’on est parfois, c’est vrai, tenté d’apporter des réponses rapides à des problèmes immédiats. Monsieur le garde des sceaux, adossez-vous sur la culture de la liberté individuelle, sur ce sens du droit édifié par deux siècles de jurisprudence républicaine et de construction législative.
La troisième idée c’est que, depuis la réforme constitutionnelle de 2003, la République est plus décentralisée.