Nous avons toujours plaidé pour un abaissement de ce taux puisque, très concrètement, c’est le seuil de déclenchement à partir duquel l’industrie pharmaceutique apporte une contribution complémentaire à la sécurité sociale si le taux de croissance du chiffre d’affaires des médicaments remboursables est supérieur au chiffre de l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie, l’ONDAM.
Mais un laboratoire n’est mis à contribution qu’à une seule condition : s’il n’a pas signé de convention avec le Comité économique des produits de santé. L’industrie pharmaceutique a donc immédiatement trouvé la parade : on ne trouve plus de laboratoire qui n’ait pas signé de convention !
Dès lors, la question du niveau de ce taux K devient d’une importance toute relative. Certes, vous l’abaissez de façon significative, comme nous le souhaitions, mais à un moment où cette mesure n’a plus aucun impact et ne permet plus de moraliser le comportement des laboratoires pharmaceutiques.
Il faut peut-être s’interroger sur la manière de substituer à ce taux K d’autres mécanismes d’encadrement et de régulation de l’industrie pharmaceutique.
On sait bien que ce n’est pas avec ce taux que l’on peut faire de la régulation. En fait, la signature de conventions avec le Comité économique des produits de santé permet aux laboratoires de ne pas payer de taxes. Il y aura des rétrocessions et tout cela sera bien négocié.
Cet amendement vise à fixer le taux K à 0, 4 % pour 2010. Sa portée est d’abord symbolique, tout comme l’est la mesure de diminution du taux K que vous proposez.