Tout au long des débats que nous avons eus depuis le début de la semaine sur ce projet de loi, nous avons montré que les prévisions gouvernementales étaient parfaitement irréalistes et en total décalage avec la politique d’hyper-austérité mise en place.
Cette hyper-austérité pèse avant tout sur l’évolution des salaires, c'est-à-dire sur ce qui est source de recettes pour la protection sociale. Nous le voyons bien au travers des objectifs fixés.
Dans quelques jours, nous commencerons l’examen du projet de loi de finances pour 2011 et nous serons face à la vérité toute nue. Il faudra bien avouer aux fonctionnaires que le gel de leurs salaires concernera certes l’année 2011, mais également 2012, s’il ne se poursuit pas au-delà.
Les dépenses publiques sont aujourd'hui la bête noire de ce gouvernement qui, de toute évidence, cherche à remettre en cause les services publics par une réduction draconienne des dépenses.
Nous souhaitons attirer l’attention sur le fait que le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2011 vise, en fait, un double objectif en matière de réduction des dépenses.
Il s’agit d’abord, et on le sait très bien, de l’assurance maladie et de l’hôpital public. Nous avons eu droit ce matin à un discours faisant de l’hôpital public le bouc-émissaire des déficits et annonçant son démantèlement au profit du développement du secteur privé. Mais il se prépare aussi une remise en cause de la politique suivie en matière d’affections de longue durée, lesquelles représentent près de 70 % des dépenses de l’assurance maladie.
Fait plus marquant encore, le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2011 constitue aussi une attaque sans précédent contre les prestations légitimement versées aux personnes âgées.
J’ai déjà eu l’occasion de le dire au cours de l’examen de ce texte, c’est l’hôpital public et les personnes âgées qui trinqueront !
C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons absolument pas voter cet article.