Intervention de Guy Fischer

Réunion du 16 mars 2005 à 21h30
Avenir de l'école — Articles additionnels après l'article 2, amendement 451

Photo de Guy FischerGuy Fischer :

Mon amie Annie David a fait explicitement référence à la suppression des emplois-jeunes.

A cet égard, je dois dire que, dans beaucoup d'établissements, qu'il s'agisse de collèges, de lycées, d'établissements préélémentaires ou élémentaires, le remplacement des personnels de l'éducation nationale pose de plus en plus de problèmes.

Monsieur le ministre, en tant que conseiller général d'un canton emblématique, celui de Vénissieux-sud - les Minguettes - force m'est de constater que depuis la décision de supprimer des emplois-jeunes, dans des établissements tels que le collège Aragon, le collège Honoré de Balzac ou le collège Jules Michelet, nous avons globalement perdu dix adultes par collège, ce qui entraîne des conséquences très importantes sur le vécu de l'équipe pédagogique.

C'est ainsi que nous rencontrons, de par la diminution très sensible des effectifs d'encadrement dans des quartiers très populaires, des quartiers où l'échec scolaire fait rage, des difficultés sans nombre.

Dans son édition d'aujourd'hui, un quotidien régional évoquait « les professeurs remplacés au compte-gouttes ». Par ailleurs, j'ai sous les yeux la règle édictée par M. l'inspecteur d'académie selon laquelle : « le remplacement ou la suppléance inférieur ou égal à un mois ne sera plus assuré ».

Par conséquent, nous assistons à une dégradation de la situation, notamment dans des quartiers très populaires, alors qu'il conviendrait au contraire d'accorder à ces derniers des moyens financiers plus importants.

Par ailleurs, si l'on se réfère à l'autre lecture qui vient d'être soumise au vote des conseils d'administration et qui consiste à décrypter la dotation horaire globale, on voit qu'elle entérine d'une manière très sensible la baisse de l'encadrement des établissements, où force est, malheureusement, de constater que les violences, « caillassages » ou autres événements graves se développent, alors que, depuis des décennies, on ne connaissait plus ce genre de phénomènes.

Je tenais à témoigner, à l'appui de l'amendement n° 451, présenté par ma collègue Annie David, de la réalité d'une situation qui, aujourd'hui, se dégrade de manière significative.

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