De même, il n’existe pas de définition juridique de l’embryon. J’ai pensé, un temps, que l’on devait pouvoir élaborer une définition juridique de l’embryon ; j’en suis aujourd’hui moins persuadé. L’embryon est-il une vie humaine commencée ou une vie humaine potentielle ? Est-ce une chose ? Relève-t-il d’un autre concept ?
Si l’embryon n’était qu’une chose, alors la loi Veil relative à l’interruption volontaire de la grossesse n’était pas nécessaire. C’est bien parce que l’embryon est de l’ordre de la personne qu’il a fallu légiférer pour dépénaliser un acte portant atteinte à la vie de l’embryon. Libre à chacun ensuite d’en penser ce qu’il veut.
En dépit de mon vote sur l’amendement n° 36 rectifié ter, je voterai l’amendement de M. Gaudin, non pas parce qu’il est parfait, ni même parce qu’il me plaît, mais afin d’écarter, au nom du choix entre les inconvénients, la position que le rapporteur a fait adopter par la majorité de la commission, position que je respecte mais que je ne partage pas.
Il faut, me semble-t-il, maintenir un ordre symbolique d’interdiction.