Monsieur le sénateur, nous souhaitons tous, bien évidemment, que la situation en Lybie s’améliore au plus vite, en particulier que les opérations militaires, dont l’objet, aux termes de la résolution 1973 de l’ONU, est de protéger les populations civiles des massacres perpétrés par les forces de M. Kadhafi, puissent cesser le plus rapidement possible, afin d’ouvrir la voie à l’élaboration d’une solution politique, qui est la seule issue possible. La France y travaille avec constance et intensément.
En ce qui concerne plus particulièrement la situation sanitaire, elle est meilleure à l’est de la Lybie qu’à l’ouest, où les forces fidèles au régime continuent d’assiéger plusieurs villes, entravant par là même l’acheminement de l’aide humanitaire.
À l’est, l’approvisionnement en produits de première nécessité se trouve, pour l’heure, encore restreint, du fait du manque de ressources financières du Conseil national de transition. C’est la raison pour laquelle le ministre des affaires étrangères et européennes s’efforce en ce moment même, dans le cadre de la réunion du groupe de contact qui se tient à Abu Dhabi, de mettre en place avec ses homologues un mécanisme permettant d’apporter les financements nécessaires.
Je vous rappelle, monsieur le sénateur, que l’aide humanitaire de la France s’élève aujourd’hui à près de 2, 8 millions d’euros. Quant à l’Union européenne, elle apporte une aide humanitaire d’un montant de 60 millions d’euros.
S’agissant des réfugiés, nous avons agi dès le début de la crise, en assurant, depuis la Tunisie, le rapatriement de milliers de réfugiés égyptiens et africains. La France est mobilisée en permanence sur cette question, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un certain nombre d’organismes et d’ONG. Avec l’Union européenne, nous consacrons 100 millions d’euros à cette action.
Nous espérons naturellement que la situation s’éclaircira au plus tôt, dans un pays que nous souhaitons tous voir rejoindre prochainement le camp de la liberté et de la démocratie.