Intervention de Jean-Jacques Mirassou

Réunion du 9 juin 2011 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Fermeture des hôpitaux

Photo de Jean-Jacques MirassouJean-Jacques Mirassou :

… et ont provoqué de véritables drames humains. Je pense notamment à cette jeune femme ayant accouché seule d’un enfant mort-né à l’hôpital de Montauban, alors qu’elle se trouvait en salle de travail.

Dans certains cas, c’est la refonte de la carte hospitalière qui est en cause, car les suppressions d’hôpitaux périphériques déjà intervenues ou à venir, notamment dans les territoires ruraux, entraînent ou entraîneront un éloignement géographique du service public hospitalier, qui devient ainsi inaccessible à certains malades. Ajoutons que si ces derniers, par défaut, doivent être admis dans des structures privées, ils perdront le plus souvent le bénéfice du tiers payant, ce qui, en période de crise, est loin d’être négligeable.

On le voit, l’accès aux soins dans une structure hospitalière publique est donc de plus en plus difficile.

Dans d’autres cas, et cela est plus grave, c’est le fonctionnement même des hôpitaux qui est en cause, malgré le dévouement et le professionnalisme déployés, jour et nuit, par la communauté hospitalière.

Il est maintenant avéré que la mise en place de la T2A, la tarification à l’activité, impose une logique comptable, qui a pris le pas sur la logique de santé publique. La principale conséquence en est une pénurie de personnel. La Fédération hospitalière de France fait ainsi état de la perte de 10 000 emplois non médicaux en 2009, et autant en 2010.

Ce manque de personnel entraîne inévitablement une altération de la qualité et de la sécurité des soins. À cet égard, qui peut nier la réalité du syndrome chronique des attentes interminables qui affecte les services d’urgence, où l’on a fini par banaliser l’installation de brancards ou de lits dans les couloirs ?

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