Comme M. le rapporteur l’a très clairement expliqué, le Gouvernement a présenté ce projet de loi organique non pas pour organiser de nouvelles élections, mais pour garantir le bon fonctionnement des institutions de la Polynésie française lors du prochain renouvellement !
Une fois que le texte aura été adopté par le Parlement et publié, l’ensemble de ses dispositions, notamment la motion de défiance, s’appliqueront. Pour l’instant, il y a un gouvernement, et je crois que la priorité est aujourd'hui de permettre aux élus de travailler pour la Polynésie. Il faut mettre en place le plan de redressement proposé au Gouvernement sur la base du rapport d’une mission réclamée par les élus eux-mêmes, afin que la Polynésie retrouve les moyens de construire son avenir.
En effet, vous le savez, monsieur le sénateur, la situation économique est catastrophique. La note de la Polynésie chez les agences financières a chuté, passant de AA+ à BB–. Aujourd'hui, plus personne ne veut prêter à la Polynésie. C’est grâce à l’aide de l’État, aux dotations et aux transferts publics que celle-ci aujourd'hui fait face. Ce n’est pas acceptable. Il faut lui permettre d’avoir des recettes supplémentaires par la fiscalité, et de relancer son activité touristique. Il faut une équipe qui soit au travail.
À mon sens, les Polynésiens attendent un texte non pas pour provoquer des élections, mais pour garantir la stabilité !
Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur cet amendement.