Depuis le 13 juin, les manifestants subissent arrestations sommaires, violences physiques, et comptent les civils sacrifiés.
Nous nous élevons contre de telles violences et ce déni de démocratie, mais la gravité des événements et leurs conséquences sur la scène internationale nous invitent nécessairement à la prudence. Aussi tragiques que puissent être ces événements, qui marqueront irrémédiablement l’histoire de ce pays, nous devons nous garder de toute stigmatisation qui, in fine, conduirait à l’isolement diplomatique du régime. Nous devons également éviter de donner à ce régime des arguments qui le renforceraient dans son appréhension anti-occidentale, d’autant que sa volonté de puissance nucléaire menace la paix internationale.
Cependant, nous ne pouvons pas assister à cette négation des droits de l’homme sans réagir.