Monsieur le sénateur, la politique de santé du Gouvernement est guidée par plusieurs principes : primo, garantir à la population des soins de qualité ; secundo, apporter une réponse graduée aux besoins des patients ; t ertio, développer les coopérations entre les établissements de santé et les professionnels de santé libéraux ; quarto, renforcer le maillage territorial assuré par l’offre de soins de proximité.
Les agences régionales de santé sont chargées d’appliquer cette politique dans chacun de nos territoires, en lien avec les politiques d’aménagement du territoire. Un travail important a d’ailleurs été réalisé avec Michel Mercier, dans ses précédentes fonctions, pour favoriser la cohérence entre ces deux politiques.
Sur le territoire de Gournay-en-Bray, plusieurs spécialités médicales sont présentes : la radiologie, la gynécologie médicale et l’ophtalmologie. En outre, des spécialistes viennent, notamment de Rouen, assurer des consultations sur le territoire. L’agence régionale de santé renforcera ces consultations, afin qu’il soit mieux répondu aux besoins des patients, en facilitant l’accès de proximité aux spécialistes, le cas échéant grâce à la télémédecine.
Par ailleurs, la situation de la médecine générale est actuellement satisfaisante. La densité médicale est en effet légèrement supérieure à la moyenne régionale, avec près de 9, 9 médecins généralistes pour 10 000 habitants, contre 8, 9 médecins généralistes pour 10 000 habitants dans l’ensemble de la Haute-Normandie.
Toutefois, ces praticiens sont en moyenne assez âgés et ont une activité intense. Il est donc nécessaire de conforter l’offre de soins de premier recours dans ce territoire. Pour cela, l’agence régionale de santé soutiendra le développement d’un regroupement pluridisciplinaire porté par les professionnels de santé libéraux.
Comme vous le savez, des efforts importants ont été réalisés pour moderniser l’exercice de la médecine dans les territoires ruraux. Ainsi, les agences régionales de santé ont mis en place des guichets uniques en vue de faciliter l’installation des jeunes médecins. Dans cette perspective, un budget de 5 millions d’euros est disponible pour financer l’ingénierie de ces projets.
Par ailleurs, 250 maisons de santé vont recevoir un financement substantiel de l’État. Consigne a été donnée aux directeurs généraux des ARS ainsi qu’aux préfets de mettre en place dès maintenant une cellule d’examen de chaque projet. Le projet de Gournay-en-Bray a évidemment vocation à bénéficier de ces financements.
L’ARS, dans le cadre des travaux qu’elle a engagés pour élaborer le schéma régional d’organisation des soins, renforcera l’organisation de la permanence des soins dans ce territoire, à la fois pour alléger la charge de travail des professionnels de santé et pour apporter une réponse aux besoins des patients.
De plus, une équipe d’infirmiers sapeurs-pompiers a été installée à Forges-les-Eaux pour assurer des interventions rapides dans l’attente de l’arrivée du SMUR, le service mobile d'urgence et de réanimation.
Ces actions pourront être complétées par d’autres initiatives : par exemple, favoriser l’accueil d’étudiants en médecine ou leur installation grâce au dispositif de bourses qui a été mis en place cette année.
Comme vous le constatez, monsieur le sénateur, de nombreux outils sont mis en place pour favoriser l’accès aux soins dans les territoires ruraux. Sur l’initiative de l’agence régionale de santé, ils seront mis en œuvre dans le territoire du pays de Bray afin de conforter l’offre de soins et de répondre aux besoins de la population.