Madame la sénatrice, vous appelez l’attention du ministre de l’intérieur sur l’évolution de la prévention de la délinquance, à la suite de la fermeture, le 1er septembre 2010, du poste de police de Crégy-lès-Meaux, en Seine-et-Marne.
Conformément à la volonté du Président de la République, le ministre de l’intérieur poursuit avec détermination un objectif simple : faire reculer la délinquance et garantir la sécurité partout et pour tous.
Cette politique, loin d’exprimer un « désengagement de l’État », se traduit par plusieurs faits : une mobilisation totale et une action résolue sur le terrain des préfets et des forces de sécurité ; une organisation optimisée ; des plans d’actions opérationnels correspondant aux différentes formes de délinquance ; une occupation accrue du terrain, avec notamment la mise en place d’unités spécifiques de lutte contre les bandes violentes et la création de « brigades spécialisées de terrain ».
Les moyens des forces de l’ordre seront encore améliorés par le projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, en cours d’examen au Parlement.
La fermeture du commissariat de secteur de Crégy-lès-Meaux répond à une rationalisation de l’organisation de la circonscription de sécurité publique de Meaux, qui s’est déjà traduite par la fermeture du local de police de Nanteuil-lès-Meaux.
Ce commissariat de secteur était, en effet, peu fonctionnel et ne répondait plus aux réalités de la délinquance. Il enregistrait, en effet, moins de six plaintes par semaine. Sa fermeture permet de disposer, dans ce secteur, de deux patrouilles aux heures les plus sensibles. Les élus locaux, comme les divers partenaires de la police, conservent de toute façon un interlocuteur spécifique pour cette commune.
D’autres mesures ont, par ailleurs, été mises en œuvre : prise de plaintes à domicile pour les personnes ne pouvant se déplacer, présence accrue de policiers lors des événements festifs et des marchés, etc. Les élus et les partenaires de Crégy-les-Meaux ont été informés de ces nouvelles dispositions.
Le ministre de l’intérieur est particulièrement vigilant quant à la situation dans ce département et déterminé à y faire baisser durablement la délinquance.
Une réunion avec le préfet et les responsables de la police et de la gendarmerie sera organisée afin d’évaluer la situation en Seine-et-Marne, où les statistiques de la délinquance témoignent de la mobilisation de la police nationale puisque, au cours des neuf premiers mois de l’année, les atteintes volontaires à l’intégrité physique ont diminué de 3, 37 % et les atteintes aux biens, de 3, 55 %.
Si la mobilisation de l’État est totale, les collectivités territoriales ont également un rôle central à jouer en matière de sécurité. Ainsi, la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance a consacré leur rôle dans ce domaine, tout en leur donnant des moyens nouveaux pour remplir leurs missions avec le soutien de l’État, par le biais, notamment, du fonds interministériel de prévention de la délinquance. La vidéoprotection et les polices municipales constituent en particulier deux outils majeurs à la disposition des maires.
La sécurité est l’affaire de tous et exige une approche globale, mobilisant l’ensemble des acteurs concernés.