Merci monsieur le président.
Monsieur Bérit-Débat, je partage votre admiration pour ces femmes et ces hommes totalement hors norme.
Le développement de la pratique sportive des personnes en situation de handicap est, depuis 2002, l’une des priorités du ministère des sports. Je tiens à préciser que le soutien du ministère s’adresse tout autant à la Fédération française handisport, qu’à la Fédération française du sport adapté – pour les personnes en situation de handicap mental – et à toute autre fédération ou association sportive conduisant des actions en faveur des personnes handicapées.
En 2009, ce sont au total 20 millions d’euros qui ont été mobilisés pour la pratique sportive de ces personnes.
Je rappelle que ces moyens ont considérablement augmenté au cours des sept dernières années. Peut-être partions-nous d’ailleurs de trop bas… Le soutien à la Fédération française handisport et à ses associations affiliées a, par exemple, plus que doublé, passant de 2, 7 millions d’euros en 2003 à 5, 6 millions d’euros aujourd’hui.
Cette augmentation a d’ailleurs permis un fort développement de la pratique sportive des personnes en situation de handicap. Depuis 2003, la Fédération française handisport est ainsi passée de 15 000 à 25 000 licenciés, et la Fédération française du sport adapté de 30 000 à 40 000 licenciés.
Ce soutien financier, je m’y engage, continuera à s’accroître durant les prochaines années.
Je vous signale, à cet égard, que le budget du ministère des sports pour 2011, qui englobe le programme « Sport » et le Centre national pour le développement du sport – c’est une difficulté de lecture –, consacre plus de la moitié de ses crédits au sport pour tous, contre un tiers seulement au sport de haut niveau, ce qui relativise votre remarque sur la part belle faite à ce dernier.
Quant à votre comparaison avec le Royaume-Uni, elle appelle une précision : les sommes dépensées actuellement par le gouvernement britannique ne reflètent pas un effort de longue durée. Il s’agit d’un effort ponctuel, lié à la préparation des Jeux paralympiques de Londres de 2012. À ce titre, ces financements sont avant tout consacrés au handisport de haut niveau.
Enfin, s’agissant de la sous-médiatisation du handisport, que vous avez également évoquée, elle est aussi indéniable que regrettable, d’autant que de grands événements montrent que le handisport intéresse les Français. Je pense, comme vous, aux championnats du monde d’escrime qui viennent de s’achever à Paris et qui ont associé les deux pratiques : l’escrime « classique » et l’escrime handisport. Le succès a été au rendez-vous, aussi bien sur le plan des résultats sportifs, qu’on oublie trop souvent de citer – l’équipe de France d’escrime handisport a remporté onze médailles, dont trois en or –, que sur le plan de l’intérêt populaire. Il y avait salle comble tous les jours et tous les soirs.
Le ministère des sports a évidemment contribué à cette réussite en finançant, par exemple, l’accessibilité du Grand Palais.
C’est une belle illustration de la politique que nous devons mener et de l’effort qu’il nous faut accomplir pour assurer l’égalité des chances !