Je vous remercie de votre réponse, madame la ministre. Comme vous êtes nouvellement nommée à ce ministère des sports, j’ai plutôt tendance à vous faire confiance, d’autant que vous êtes vous-même une championne et que vous connaissez bien le monde sportif. J’espère donc que vous allez faire mentir les chiffres qui, malheureusement, sont inscrits dans le projet de budget en matière de sport.
En tant que membre de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication – qui s’occupe du dossier des sports –, j’ai précisément examiné ces chiffres. Ils font apparaître, avec un montant de crédits de paiement de 208 millions d’euros, une baisse du financement du programme « Sport » de 15 % par rapport à 2010 et de 40 % par rapport à 2003. Autrement dit, les propositions budgétaires élaborées par votre prédécesseur ne sont pas à la mesure de ce que vous nous annoncez aujourd’hui. J’espère donc que vous obtiendrez plus.
Par ailleurs, les chiffres affichés par la Grande-Bretagne sont peut-être circonstanciels, mais nous connaissons l’esprit de compétition qui anime les Britanniques. Ils nous ont ravi l’organisation des prochains jeux Olympiques et font évidemment tout pour avoir des médailles. Nous pourrions, nous, de l’autre côté de la Manche, faire le même effort, avec le même objectif.
S’agissant des championnats du monde d’escrime, c’était effectivement une bonne initiative que de coupler les deux pratiques de cette discipline. J’espère que le Président de la République en aura aussi pris bonne note et qu’il recevra à la fois les athlètes handisport et les athlètes dits « normaux » – cette expression n’est évidemment pas du tout satisfaisante –, de manière que, par ce geste, l’ensemble des athlètes du monde handisport se trouvent reconnus et honorés. Ceux-ci ne m’ont pas demandé d’être leur porte-parole, mais je les côtoie suffisamment – j’ai de très bonnes relations avec eux – pour savoir qu’ils y seront sensibles.
J’espère également que nous saurons tous les honorer quand, demain, les médailles, qui sont déjà nombreuses, pleuvront à nouveau sur eux. Car, au-delà de leur handicap, ces hommes et ces femmes sont de vrais champions, de vrais sportifs. Il faut saluer leurs performances, en oubliant leur handicap.
C’est donc un message de confiance que je vous adresse, en vous demandant de rectifier, dans les mois ou les années à venir, la tendance négative que les éléments budgétaires aujourd’hui en notre possession font apparaître.