La grande toile de l’internet, qui a entraîné une prolifération des échanges à l’échelle du globe, est un vecteur de ces nouvelles formes de délinquance ; nous sommes loin d’en connaître tous les aspects, et pouvons donc difficilement les maîtriser et les combattre efficacement.
J’ai d’ailleurs déposé une proposition de loi visant à pénaliser l’usurpation d’identité numérique, pratique qui est l’une des sources de la délinquance financière lucrative. À ce jour, seules les conséquences de cette délinquance sont pénalisées. La multiplication des arnaques s’accroît donc.
Chacun a entendu parler de telle personne abusée, faute d’une vigilance suffisante, par des escrocs ayant récupéré ses coordonnées bancaires via le net, ou de telle autre, à laquelle on a fait miroiter un gain substantiel moyennant un petit « coup de pouce » pour récupérer une forte somme d’argent. Ces messages sont en général envoyés à partir de pays africains.
Par ailleurs, savez-vous qu’à ce jour 62 % des parents ne savent pas que leur enfant tient un blog ! Or, parmi les blogueurs se trouvent des adultes qui se font passer pour des enfants, ce qui représente un danger de détournement de mineurs et d’adolescents.
Lorsque vous nous avez annoncé avant-hier, madame la ministre, votre plan de lutte contre les escroqueries, je me suis réjouie de cette initiative d’État témoignant d’une réactivité salutaire pour nos concitoyens. Pouvez-vous le détailler et nous préciser l’ampleur que vous souhaitez donner à ces mesures ?