… quand un certain Président de la République considérait que la télévision devait être la voix de la France !
Revenons-nous à cette conception centralisatrice qui me paraît complètement dépassée ou faisons-nous en sorte, dans une société en pleine mutation, que le Parlement, en particulier, puisse avoir son mot à dire dans une telle affaire ?
Quant au seuil des trois cinquièmes de votes négatifs qu’il faudra atteindre pour que le Parlement puisse s’opposer à une nomination par le Président de la République, il est quasiment inaccessible dans le contexte électoral et politique que nous connaissons depuis plusieurs législatures.
En outre, la pratique du pouvoir est également à prendre en considération. Quelle image donnera-t-on au monde lorsque le Président de la République, aujourd’hui Nicolas Sarkozy, décidera de qui dirigera la télévision publique française ? C’est là un véritable retour en arrière.
Si j’ai souhaité m’exprimer sur ce point, c’est parce que la réponse du Premier ministre, cet après-midi, me paraît aller à contre-courant de ce que l’opinion peut ressentir dans les circonstances actuelles.