... propose, je le dis et le répète, de doubler la fiscalité écologique d'ici cinq ans.
Monsieur Marini, chers collègues de la majorité, compte tenu du rapide débat que nous avons eu en commission des finances et que le Sénat aura tout à l'heure sur la taxe « charbon » proposée par le gouvernement de M. de Villepin, je constate que vous n'avez pas plus fait de progrès dans la réflexion.
Vous vous opposez à toute mesure de fiscalité dite écologique, alors que nous savons bien que, lorsqu'un marché est en difficulté, la fiscalité doit permettre de lui donner un indicateur « prix » de manière raisonnable et concertée. Or le marché carbone, le marché des émissions de CO2, ne fonctionne pas comme il le devrait en Europe, malgré les engagements très forts que l'Union a pris en ce domaine. C'est justement là que la fiscalité écologique devrait jouer son rôle et donner cet indicateur « prix », c'est-à-dire donner un signal à l'économie pour parvenir aux fins environnementales.
Aujourd'hui, on ne peut que constater, en vous voyant refuser l'ensemble des amendements que nous proposons, qu'il y a loin de la coupe aux lèvres, loin des discours et des engagements pris devant les médias à la réalité.
Pour notre part, nous sommes dans la réalité, dans la réalité du xxie siècle.