Madame le sénateur, la compétition Transjurassienne de ski nordique des 12 et 13 février 2011 a nécessité la production de neige artificielle, à partir d’installations autorisées par l’État.
Cette neige a été produite en quantité limitée et transportée sur de courtes distances, pour enneiger des tronçons déficitaires. Il ne s’agit pas d’une entorse aux engagements du Grenelle de l’environnement, qui, je vous le rappelle, ne traitent pas de la question de la neige artificielle. Il ne s’agit pas non plus d’une innovation, puisque de nombreux sites nordiques disposent d’installations d’enneigement artificiel pour garantir un enneigement minimal.
Cependant, la réduction de l’aléa de la variabilité de l’enneigement par la production de neige de culture doit se faire d’une manière plus respectueuse de l’environnement, en intégrant les conséquences attendues du changement climatique. Le recours à l’enneigement artificiel pour les loisirs et le déroulement d’événements sportifs doit se faire dans le respect du milieu naturel, sans polluer ce dernier par l’emploi de produits chimiques ; il doit également être compatible avec la préservation des ressources en eau, qui risquent de diminuer à l’avenir, et ne pas conduire à la multiplication d’aménagements conçus au détriment de zones humides ou qui détournent les circulations hydrologiques naturelles et perturbent les régimes hydrologiques.
Concernant plus particulièrement la Transjurassienne, il est d’ores et déjà prévu d’améliorer les conditions d’organisation de cette compétition en 2012. Pour ce faire, un groupe de travail associant les organisateurs a été mis en place, afin de veiller à l’intégration de toutes les réglementations environnementales et à la prise en compte des aléas climatiques.
L’objectif est d’accompagner la préparation et le déroulement de cette épreuve dans le respect de l’environnement et de la ressource en eau, qui est loin d’être inépuisable, notamment dans cette région.
Le groupe de travail constitué dans le Jura a bien vocation à répondre à l’ensemble des enjeux environnementaux.
Il a été demandé aux services du ministère de contribuer activement à ce groupe de travail et de faire part à Mme Kosciusko-Morizet de l’état d’avancement de ses travaux.
Je tiens à vous signaler que, dans le même esprit, Nathalie Kosciusko-Morizet et Chantal Jouanno vont très prochainement publier un guide pratique pour accompagner les organisateurs de manifestations sportives de pleine nature dans l’établissement de leur évaluation des incidences Natura 2000.