Intervention de Nadine Morano

Réunion du 5 juillet 2011 à 10h00
Questions orales — Améliorer la prise en chargee de l'asthme dans les dom

Nadine Morano, ministre auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de l’apprentissage et de la formation professionnelle :

Madame la sénatrice, je vous prie de bien vouloir excuser l’absence de Mme Nora Berra, retenue en région, qui m’a demandé de vous transmettre sa réponse.

Comme vous le soulignez, la prévalence de l’asthme est plus élevée dans les départements d’outre-mer, à la Réunion notamment, qu’en métropole.

Vous avez rappelé les données épidémiologiques. Les taux d’hospitalisation pour asthme sont aujourd’hui 1, 2 fois plus élevés à la Réunion qu’en métropole chez les enfants âgés de 2 à 14 ans, et entre 1, 3 et 1, 6 fois plus élevés chez les sujets âgés de 15 à 44 ans. Il faut ajouter que les plus de 45 ans sont également concernés.

Face à cet enjeu majeur de santé publique, plusieurs types d’actions sont menés par le ministère de la santé.

L’objectif est tout d’abord de mieux informer. Le ministère de la santé a ainsi soutenu des campagnes d’information sur le souffle auprès du grand public et des professionnels, notamment « capital souffle » et « destinations respiration ». L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, l’INPES, subventionne par ailleurs, depuis 2005, une ligne téléphonique dédiée à l’information du public et intitulée « asthme et allergie ».

Pour prévenir l’asthme, il est également essentiel, comme vous le soulignez, madame Payet, d’éduquer les patients. Le plan pour l’amélioration de la qualité de vie des patients atteints de maladies chroniques 2007-2011 vise à développer l’éducation thérapeutique des patients atteints de maladies respiratoires, en collaboration avec la Fédération française de pneumologie. Je précise, en outre, qu’il existe une école de l’asthme ouverte aux enfants et aux adultes au centre hospitalier de Saint-Pierre, à la Réunion.

Il faut également prendre en compte le fait qu’un grand nombre d’allergènes véhiculés par l’air extérieur – pollens, moisissures, etc. – sont à l’origine de la survenue, chaque année, d’allergies plus ou moins invalidantes, qui concernent des millions de Français. La surveillance des pollens et des moisissures présents dans l’air ambiant est principalement réalisée par le Réseau national de surveillance aérobiologique, le RNSA. Chaque site a été choisi par rapport à des critères climatiques, botaniques et de densité de populations. À la Réunion, un capteur de pollens est en fonctionnement à Saint-Denis depuis la mi-2009 ; un deuxième a été installé à Saint-Paul et fonctionne depuis mars 2011 ; un troisième est également prévu à Saint-Pierre.

Par ailleurs, l’exposition à des sources d’allergènes de l’air intérieur, comme les acariens, les blattes et les animaux domestiques, a des effets sur la santé des publics sensibles, entraînant conjonctivites, rhinites et asthme. Pour prévenir ces allergies liées à l’air intérieur, le ministère chargé de la santé, en collaboration avec le ministère chargé de l’écologie, porte ses efforts sur deux axes principaux : d’une part, l’information du public sur les allergènes et les moyens de réduire leur présence, via des supports d’information sur la pollution de l’air intérieur et les gestes quotidiens pour contribuer à sa réduction ; d’autre part, le développement, en métropole et à la Réunion, des conseillers en environnement intérieur, qui interviennent à domicile sur demande d’un médecin pour toute suspicion de pathologie liée à l’environnement intérieur. Ces derniers s’intéressent à la présence des principaux facteurs d’exacerbation et à certains paramètres de santé, notamment les symptômes respiratoires associés à l’asthme et les hospitalisations.

Enfin, je tiens à rappeler que le ministère de la santé a inscrit la prévention des allergies comme objectif du plan national santé-environnement pour la période 2009-2013, dit PNSE 2.

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