Intervention de Philippe Leroy

Réunion du 18 janvier 2005 à 21h30
Développement des territoires ruraux — Discussion d'un projet de loi en deuxième lecture

Photo de Philippe LeroyPhilippe Leroy :

Bref, on a toujours des embêtements !

Ce fonds permettrait aux forestiers, qui deviendraient ainsi leurs propres assureurs, de faire face aux petits aléas climatiques. Il serait alimenté par une partie des recettes que les forestiers retirent de la vente du bois. Les franchises applicables aux polices d'assurance pourraient ainsi être plus élevées et les primes réduites, les compagnies d'assurance n'intervenant qu'en cas de grande catastrophe, de cataclysme.

Mes chers collègues, les tempêtes de 1999, les dégâts de gibiers, les incendies montrent que la forêt française n'est pas aussi solide qu'on le pense. Elle est aussi fragile que de nombreuses autres forêts situées sous des climats plus extrêmes que le nôtre.

Certes, la forêt française ne fait pas beaucoup parler d'elle. En fait, elle satisfait tout le monde. Mais, depuis 1947, exception faite des grands incendies de Gironde et des incendies périodiques de la côte méditerranéenne, on ne parle plus d'elle. Elle s'est reconstituée après la guerre grâce au fonds forestier national et elle s'est agrandie grâce à l'exode rural. Pendant quarante ou cinquante ans, elle a pratiquement vécu sur ses propres deniers, le marché du bois ne faisant l'objet d'aucune aide de l'Europe : il est libéral, ouvert à la concurrence mondiale, sans aucune protection.

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