Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, à écouter l'ensemble des intervenants, je me disais qu'il y a sûrement deux façons de considérer un projet de loi : d'une façon optimiste ou, comme Thierry Repentin, d'une façon pessimiste. Par tempérament, je suis plutôt optimiste.
On vous a reproché, monsieur le ministre, de présenter un projet de loi squelettique. Mais, en matière de logement, il faut assurément monter le gros oeuvre avant de s'occuper de décoration !
Nous ne sommes, mes chers collègues, qu'en première lecture. Osez imaginer que nous ayons tout obtenu en première lecture : que resterait-il à nos collègues de l'Assemblée nationale, qui pourraient se sentir frustrés, et pour nous-mêmes en deuxième lecture ? Car je reste convaincu que nous pourrons obtenir d'autres avancées.
Le ministre s'est engagé à mener des réflexions entre les deux lectures. À partir de là, nous pourrons obtenir davantage pour ces logements destinés aux plus démunis. Mais Dominique Braye a rappelé l'essentiel tout à l'heure : nous sommes passés de 40 000 logements construits chaque année à près de 80 000.
En tant que président de la commission, j'ai été un observateur attentif de tout le travail qui a été réalisé. Je connais Dominique Braye, son tempérament, sa façon de s'exprimer. J'ai été frappé de la très bonne connaissance qu'il a du logement et de la problématique des villes. J'ai également entendu Pierre Jarlier ; la discussion de la loi relative au développement des territoires ruraux m'a laissé un souvenir ému : notre collègue nous avait alors assurés que nous obtiendrions beaucoup en première lecture, et c'est ce qui s'était produit, mais cela ne l'avait pas empêché, en deuxième lecture, de proposer de nouveau de nombreux amendements, dont beaucoup furent adoptés. Monsieur le ministre, vous pouvez donc vous attendre à d'autres amendements pour la deuxième lecture !
Enfin, j'ai découvert Valérie Létard, qui a elle aussi son tempérament. On aime bien, quand on est président de la commission saisie au fond, que les avis des commissions saisies pour avis soient à peu près identiques : c'est plus confortable pour la séance publique. Eh bien, malgré des avis quelquefois divergents, chacun ou chacune a pu présenter des points de vue différents liés sans doute à des convictions et à des expériences locales qui n'étaient pas identiques.
Pour terminer, je remercierai mes collègues sénateurs, bien sûr, mais aussi tous les services du Sénat, et vous-même, monsieur le ministre, ainsi que vos collaborateurs. Le président de la commission est appelé surtout dans les moments difficiles : ce ne sont pas toujours les plus sympathiques, mais j'ai personnellement l'habitude d'assumer mes responsabilités. Je dois reconnaître que les négociations que nous avons eu à mener ensemble se sont déroulées dans un bon climat, loin de toute crispation. Bien sûr, lorsqu'on nous parle de chiffres, nous sommes aussi attentifs à l'avenir de notre pays.
Monsieur le ministre, si vous avez manqué un match important de rugby ce soir