Intervention de Jean Desessard

Réunion du 7 juillet 2009 à 21h45
Développement et modernisation des services touristiques — Article 10 bis A

Photo de Jean DesessardJean Desessard :

Tel est notre programme, et je ne vois donc pas pourquoi vous affirmez que tout le monde était d’accord avec la disposition que vous proposez.

Monsieur le secrétaire d'État, vous prétendez que cette mesure créera de l’emploi. Mais vous avez tout de même de l’expérience ! Vous connaissez ces patrons qui reçoivent des subventions et qui, au lieu d’augmenter les ouvriers et les employés, accroissent leurs propres bénéfices ! Cette réalité a été dénoncée par M. Sarkozy, qui a annoncé qu’il y mettrait bon ordre et moraliserait le capitalisme… Je ne nie pas qu’il y ait des restaurateurs de bonne foi qui recruteront, baisseront les prix ou amélioreront les salaires, mais on sait très bien que la majeure partie d’entre eux garderont l’argent, augmenteront leurs bénéfices !

Si l’on veut que l’État intervienne, autant qu’il crée des emplois directement. Vous-même, monsieur le secrétaire d'État, avez affirmé qu’il était important d’investir dans la recherche. Or vous savez très bien que les chercheurs sont insuffisamment rémunérés. Pourquoi ne pas affecter ces 3 milliards d'euros à la recherche ? Vous me répondrez que vous ne voulez pas financer directement des emplois et des salaires. Soit, mais alors rénovons les bâtiments publics qui en ont besoin, en particulier les facultés et les cités universitaires ; à la télévision, de multiples documentaires nous montrent des bâtiments laissés à l’abandon ! Une telle mesure créerait des emplois dans le secteur du BTP, qui ne pourraient pas être délocalisés, et finalement les ouvriers recrutés par les entreprises du bâtiment, les chercheurs iront boire un verre dans un café ou manger dans une brasserie ! §Ainsi, l’argent public profiterait aux restaurateurs, mais après avoir été investi de façon beaucoup plus intelligente que celle que vous proposez.

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