Monsieur le président, madame la ministre d’État, messieurs les ambassadeurs de l’Amérique latine et des Caraïbes, venus nombreux ce soir à notre rencontre, mes chers collègues, je m’exprimerai également au nom de M. Bernard Piras, président du groupe interparlementaire d’amitié France-Caraïbes, qui ne peut être présent parmi nous.
La région des Caraïbes est située au cœur des deux Amériques. Elle appartient à l’Amérique latine et a partagé les combats de l’indépendance tout au long du xixe siècle. Le signal de la lutte pour l’indépendance a été lancé depuis Haïti, premier pays indépendant de cette région dès 1804, tandis que le processus d’émancipation s’est terminé à Cuba, en 1898.
Tous les contacts que nous avons noués, toutes les rencontres, ici ou là-bas, depuis la création du groupe interparlementaire d’amitié, s’appuient sur le partage de valeurs communes qui reposent sur l’admiration du modèle de liberté offert par la Révolution française. C’est l’esprit du roman d’Alejo Carpentier, Le Siècle des Lumières, qui a inspiré ces mouvements, esprit dont la puissance d’inspiration demeure active.
C’est aussi, Jean-Marc Pastor l’a rappelé, une région où perdure l’amour de la langue et de la littérature françaises, Victor Hugo en étant l’auteur phare. Le combat pour la langue et contre l’uniformisation culturelle unit d’ailleurs les intérêts français et hispaniques dans les Caraïbes, et plus particulièrement encore dans les Antilles françaises.
À l’époque de la mondialisation, l’Amérique latine n’est donc plus lointaine. Par le cœur et à travers des intérêts communs, elle est au contraire proche de nous, Français ou Européens.
Par conséquent, c’est avec une grande conviction que je soutiens sans réserve la proposition de résolution qui nous est présentée. Au nom tant de mon groupe politique que de mes amis et collègues du groupe interparlementaire d’amitié France-Caraïbes, je suis très heureux que l’instauration d’une Journée de l’Amérique latine et des Caraïbes en France permette de rappeler ces liens et de les faire mieux connaître à travers les nombreuses manifestations culturelles que, je n’en doute pas, cette célébration suscitera.